Glossaire typographique

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A

alinéa

Paragraphe constituant un texte justifié, dont la première ligne peut être décalée de un à quatre cadratins vers la droite selon la largeur de la justification. On parle de composition en alinéa. — Retrait à droite de la première ligne d’un paragraphe du même nom.

antiques

Famille des caractères sans empattement ou sans serif en anglais (classification Thibaudeau), e.g. antiques.

apostrophe typographique

Apostrophe inclinée et dessinée de façons différentes selon chaque police de caractères, e.g. « ’ ». Par contre, l’apostrophe « informatique » verticale est un non-sens typographique, e.g. « ' ».

appel de note

L’appel de note ou note de bas de page est un renvoi numéroté qui se situe en dehors du texte : soit en bas de page, soit en fin de livre.

approches

Petits intervalles verticaux situés à gauche et à droite de chaque caractère, afin que ces derniers se positionnent harmonieusement les uns par rapport aux autres, sans se toucher.

ascendante

Partie du dessin d’une lettre bas de casse, située au-dessus de son œil. Par exemple, les lettres « b », « d », « f », « h », « k » et « l » ont des (hampes) ascendantes. Synonyme : hampe.

ATYPI

Association typographique internationale.

B

bas de casse

Des lettres en bas de casse sont des lettres en minuscule, par extension du nom de la partie inférieure de la boîte (casse) où elles y sont classées par le typographe. Substantif : bas-de-casse.

belle page

Page de droite dans un livre, page impaire ou recto.

blanc

Partie d’une page ne contenant ni texte ni illustration, permettant de constituer la mise en page. — Espace entre deux alinéas.

blanchir

Augmenter les blancs entre les lettres, les mots, les lignes, les alinéas, les paragraphes, etc., afin de rendre une page plus aérée et plus facile à lire. Synonymes : jeter du blanc, mettre du blanc.

bourdon

Omission de texte due à un oubli. Antonyme : doublon.

C

cadratin

Unité de mesure standard en typographie. Un cadratin est égal à la chasse de la lettre « M » mesurée dans la police et le corps utilisés. Dans la pratique, il désigne la force de corps de la police courante, e.g. en corps 12, le cadratin vaut 12 points.

capitale

Lettre majuscule, autrefois appelée « haut-de-casse ». En typographie, il existe les grandes capitales et les petites capitales. Néanmoins, le terme « capitales » seul désigne les grandes capitales. E.g. (GRANDES) CAPITALES.

capitale initiale

Du latin initium qui signifie « début » : c’est la première lettre, composée en (grande) capitale, d’un mot composé en bas de casse ou en petites capitales.

caractère

Glyphe représentant un signe alphabétique, numérique ou un symbole constituant une police de caractères dont les dessins sont construits selon le même style. Un caractère, comme la famille à laquelle il appartient, possède des caractéristiques de style, de forme, de graisse, etc., e.g. avec empattements, italique, gras.

casse

Boîte typographique de rangement des caractères d’une police. Elle est divisée en cassetins, de tailles différentes, contenant les caractères en plomb d’une police typographique. Les lettres minuscules étaient rangées dans les cassetins du bas d’où l’appellation « bas de casse ».

césure

Coupure d’un mot en fin de ligne, selon des règles typographiques et étymologiques propres à la langue utilisée.

chasse

Largeur d’un caractère, totalisant les largeurs du glyphe et de ses deux approches. Les caractères d’une police à chasse fixe ont tous une largeur identique.

cicéro

Unité typographique française valant 12 points Didot. Synonyme : « douze ».

composition

Réalisation des textes en caractères typographiques (i.e. en plomb), en photocomposition, en titrage, etc.

composition au carré

Composition typographique sans retrait de la première ligne de chaque alinéa, ni à gauche ni à droite : toutes les lignes sont alignées verticalement à gauche et à droite de la justification. La dernière ligne peut être creuse, i.e. ne s’alignant pas en fin de justification. Les alinéas sont séparés verticalement par un blanc qui peut valoir un demi-interligne additionnel.

composition en alinéa

Composition typographique avec un retrait de un à quatre cadratins vers la droite selon la largeur de la justification.

composition en drapeau

Composition typographique dont les lignes sont alignées verticalement soit à gauche, soit à droite. On parle également de composition au fer à gauche ou au fer à droite.

composition en pavé

Composition typographique identique à la composition au carré, sauf que la dernière ligne de chaque alinéa doit être pleine, i.e. alignée à droite sur le bord de la justification.

composition en sommaire

Composition typographique dont la première ligne de chaque alinéa est en retrait de un à quatre cadratins vers la gauche, selon la largeur de la justification, i.e. avec un retrait négatif.

coquille

Erreur de composition d’une ou plusieurs lettres.

corps

Hauteur totale d’un caractère typographique : de la hampe la plus haute jusqu’au jambage le plus bas, ajoutée aux talus de tête et de pied (i.e. les blancs haut et bas qui évitent que les lignes de texte se touchent). Le corps se mesure en points (e.g. 10 pt, 11 pt, 12 pt, etc.).

crénage

Réglage des approches gauche et droite de chaque caractère d’une ligne de texte, notamment pour les titres. Sans crénage, certains interlettrages (i.e. blancs entre les lettres) seront trop larges, e.g. la v ande (sans) et lavande (avec, automatique avec LaTeX).

D

délié

Partie fine du dessin du caractère. Antonyme : plein.

demi-cadratin

Unité de mesure standard en typographie. Un demi-cadratin est égal à la chasse de la lettre « N » mesurée dans la police et le corps utilisés. Dans la pratique, il est égal à 50 % de la valeur d’un cadratin.

dépôt légal

Dépôt à la Bibliothèque nationale de deux exemplaires d’un ouvrage. Ce dépôt légal est fait par l’éditeur.

descendante

Partie du dessin d’une lettre bas de casse, située en dessous de son œil. Par exemple, les lettres « g », « j », « p », « q » et « y » ont des (hampes) descendantes. Synonyme : jambage.

diacritique

Signe ajouté à une lettre pour modifier sa valeur phonétique ou pour distinguer deux homographes. En français, il existe cinq (signes) diacritiques : l’accent aigu, l’accent grave, l’accent circonflexe, le tréma et la cédille.

didones

Famille de caractères dont le nom vient de ses créateurs : Didot et Bodoni. Le dessin des caractères est formé de pleins et de déliés fortement contrastés et d’empattements filiformes (classification Vox-Atypi).

Didot

Nom du point typographique créé par François Ambroise Didot en 1775. Cf. « point Didot ».

didots

Famille de caractères à empattements filiformes créés par François Ambroise Didot (classification Thibaudeau).

doublon

Texte composé deux fois. Antonyme : bourdon.

douze

Unité typographique française valant 12 points Didot. Synonyme : cicéro.

DPI (PPP)

Unité, dont le sigle anglo-saxon signifie « Dot Per Inch », mesurant la résolution graphique d’un document. En français : « point par pouce » (PPP).

drapeau

Composition d’un texte aligné d’un seul côté : à droite ou à gauche. Synonymes : composition en drapeau à droite/à gauche (composition au fer à droite/à gauche). Cf. « composition en drapeau ».

E

égyptiennes

Famille des caractères à empattements rectangulaires (classification Thibaudeau).

élision

Suppression phonétique d’une voyelle finale devant la voyelle du mot suivant. Lorsqu’elle est marquée à l’écrit, la voyelle finale est supprimée et remplacée par une apostrophe.

elzévirs

Famille des caractères à empattements triangulaires et dérivés (classification Thibaudeau).

empattement (serif)

Petit trait transversal décoratif situé à la tête et au pied de chaque jambage d’une lettre. Pouvant être de forme et de taille différente d’une police à une autre, les empattements sont destinés à facilité la lecture.

épigraphe

Courte citation placée en tête d’un livre ou d’un chapitre, pour en donner un aperçu.

épreuve

Feuille de contrôle sur laquelle est indiquées, à l’aide de signes conventionnels, les corrections à effectuer dans la composition, par l’auteur ou le correcteur.

espace

Mot féminin désignant l’intervalle entre deux lettres ou deux mots (typographie). — Mot masculin désignant le caractère « espace » dans un fichier (informatique). — Mot masculin désignant une surface blanche, e.g. entre une zone de texte et une illustration (composition).

espace fine

Espace deux fois plus étroite que l’espace mot.

espace insécable

Espace ne pouvant pas être séparée de ses deux caractères adjacents.

espace mot

Espace justifiante et sécable située entre deux mots.

esperluette

Nom du caractère « & » qui est la ligature des lettres « e » et « t ». Exemples : &, &, &, &.

F

fausse page

Page de gauche dans un livre, page paire ou verso.

fer à gauche, fer à droite

Alignement vertical des lignes de texte à gauche ou à droite pour les compositions en drapeau. L’origine du terme vient du fait que les lignes de caractères sont calées sur un fer.

feuillet

Subdivision d’une feuille qui a été coupée et pliée, comportant deux pages (recto et verso). Un ensemble de feuillets assemblés forme un cahier.

filet

Trait de forme et d’épaisseur variables servant à séparer et encadrer des zones de texte ou constituer des tableaux. — Lame en métal pour l’impression de traits de différentes épaisseurs (typographie). — Lame d’acier, non imprimante, pour la découpe ou le rainurage (façonnage).

folio

Nombre composé en tête ou en pied de page, indiquant le numéro d’ordre de chaque page d’un ouvrage.

foliotage

Numérotage des pages d’un ouvrage. Action : folioter. Synonyme : pagination

fonte

Ensemble des caractères (i.e. lettres, chiffres, ponctuation, etc.) ayant les mêmes caractéristiques, c’est-à-dire le même style (e.g. romain, italique, etc.), la même graisse (e.g. gras) et le même corps (e.g. 10 points). Tous les caractères d’une fonte donnée ont été dessinés et/ou fondus ensemble.

format ISO A0

Par définition, le format ISO A0 a une surface de 1 m² et un rapport de √2 entre sa longueur et sa largeur. Ce qui donne des dimensions de 841 mm × 1 189 mm.

format ISO A4

Dimensions de 210 mm × 297 mm, correspondant à 1/16 (i.e. 1/2⁴) de la surface du format A0.

fractures

Famille de caractères regroupant les caractères gothiques de style allemand (classification Vox-Atypi). — Style allemand de l’écriture gothique (Fraktur).

française (à la)

Format dont la plus grande dimension est la hauteur. Terminologie : format portrait.

G

garaldes

Famille de caractères dont le nom vient de Claude Garamond et Alde Manuce. Leurs graisses sont générées suivant un axe incliné (classification Vox-Atypi).

garamond

Caractères typographiques de la famille des garaldes, créés en 1544 par le graveur français Claude Garamond.

gouttière

Espace blanc qui sépare deux colonnes de texte.

graisse

Épaisseur relative du dessin des caractères typographiques d’une famille. Un caractère peut avoir les graisses suivantes : ultra maigre (extra light), maigre (light), normal (regular), demi-gras (semibold), gras (bold), ultra gras (extra bold), noir (black). Le terme anglais « medium » est un synonyme de « semi-bold » ; tandis qu’en LaTeX, il désigne la graisse normale.

grand blanc, grand fond

Partie du feuillet située entre son bord extérieur et le bord extérieur de la justification, i.e. la marge extérieure.

gris typographique

Résultat visuel du remplissage d’une page par des caractères typographiques qui varie selon la police utilisée, l’interlignage et la largeur de justification couverte.

Gutenberg (1396–1468)

Johannes Gensfleisch, appelé Gutenberg, inventa vers 1445 la typographie, c’est-à-dire la composition de textes avec des caractères mobiles en plomb.

H

habillage

Disposition de texte qui modifie la justification en épousant le contour d’une lettrine, d’une illustration ou d’un tableau : on parle alors d’un « texte en habillage ».

hampe

Partie du dessin d’une lettre bas de casse, située audessus (hampe ascendante) ou en dessous (hampe descendante) de son œil. — Employé sans adjectif, le mot « hampe » désigne la hampe ascendante.

humanes

Famille de caractères issus des caractères vénitiens du XV^e siècle. Leurs caractères ont des empattements courts et épais, ainsi que des contrastes entre pleins et déliés peu marqués. Leurs capitales ont la hauteur des lettres ayant une hampe ascendante (classification Vox-Atypi).

I

incises

Famille de caractères dont le dessin ressemble à celui des capitales romaines d’inscription qui ne comportent pas de bas-de-casse. Les incises sont principalement utilisées pour les titres (classification Vox-Atypi).

interlettrage

Blancs entre les lettres d’un mot. Contrairement au crénage qui affine les approches des lettres deux à deux, l’interlettrage s’applique à l’ensemble d’un bloc de texte globalement (typographie). Par exemple, on augmentera l’interlettrage pour blanchir les lignes d’une composition en pavé.

interlignage

Blanc ajouté entre deux lignes de texte (typographie). — Mesure entre deux lignes de base consécutives en points.

ISBN

Sigle pour « International Standard Book Number » qui est un numéro de dix chiffres identifiant les monographies, i.e. les livres, e.g. ISBN 2-7117-4851-0 (Règles typographiques et normes).

ISSN

Sigle pour « International Standard Serial Number » qui est un numéro de huit chiffres identifiant les publications périodiques papiers ou électroniques, e.g. pour La Lettre GUTenberg : ISSN 1257-2217.

italienne (à l’)

Format dont la plus grande dimension est la largeur. Terminologie : format paysage.

italique

Caractère typographique incliné vers la droite, imitant l’écriture manuscrite cursive. Antonyme : romain (caractère droit).

J

jambage

Trait vertical du dessin d’une lettre, e.g. les trois jambages de la lettre « m ». — Hampe descendante, qui est la partie du dessin de la lettre venant au-dessous de son œil. Par exemple, les lettres « g », « j », « p », « q » et « y » ont des jambages (synonyme : descendantes).

jeu de caractères

Ensemble de caractères et de leurs codes associés leur permettant d’être représentés dans un système informatique. Exemples : ASCII, ISO-8859-1, KOI8-R, UTF-8.

justification

Longueur d’une ligne de texte pleine, mesurée généralement en millimètres. La justification ne doit pas être trop grande pour ne pas fatiguer l’œil ni trop petite pour éviter qu’il n’y ait trop de césures.

L

lecture optique

Système de numérisation d’un texte et/ou d’une image, afin de convertir un document papier en fichier informatique. Ensuite, un système de reconnaissance optique des caractères peut être utilisé pour convertir le dessin de chaque caractère en leur code associé. En anglais, on parle de « Optical Character Recognition » (OCR).

lettrine

Lettre capitale de corps très supérieur à celui du texte, se trouvant en tête de chapitre dans les ouvrages soignés. Elle est alignée sur le haut de la première ligne et porte sur au moins deux lignes de texte qui l’habille élégamment. Elle peut être ornée.

lézarde

Ligne blanche inesthétique de forme plus ou moins en zig-zag, verticale ou oblique, apparaissant dans un pavé de texte composé. Elle est due à une succession verticale fortuite de blancs entre les mots.

ligature

Jonction de deux lettres pour ne former plus qu’un seul nouveau caractère. Les graphèmes « æ » et « œ » sont des ligatures linguistiques. Alors que les graphèmes « fi », « fl », etc. sont des ligatures esthétiques.

ligne creuse

Ligne qui n’occupe pas la totalité de la justification. Une ligne creuse est qualifiée d’« orpheline » lorsqu’elle apparaît seule en haut de page. Antonyme : ligne pleine.

lignomètre

Règle transparente graduée selon différentes forces de corps typographiques. Elle est destinée à compter les lignes d’un texte, d’après le corps choisi.

linéales

Famille de caractères sans empattement, faits de lignes uniformes ou modulées, qui peuvent être composés dans toutes les graisses (classification Vox-Atypi). Les linéales sont les antiques de la classification Thibaudeau.

linéature (LPI)

Nombre de lignes par pouce pour une trame donnée. Le sigle anglais « LPI » signifie « Line Per Inch ».

livre

Élément constitutif d’un ouvrage, formé notamment de l’assemblage de cahiers. Il peut être appelé « tome » ou « volume » lorsqu’il y en a plus d’un.

M

manuaires

Famille de caractères dont le tracé évoque les écritures antérieures à la typographie, dans lesquelles se retrouve le rythme des écritures lentes, à main posée et appliquée (classification Vox-Atypi). [extrait de Manuel de typographie française élémentaire, p. 120]

Manuce, Alde (1449–1515)

Imprimeur vénitien qui inventa le caractère italique, en 1501, imitant l’écriture manuelle cursive. Cette même année 1501, il lança sa collection de livres de « poche ».

marge de pied

Espace blanc situé entre le bas de la zone imprimable et le bord inférieur du feuillet. Synonyme : blanc de pied.

marge de tête

Espace blanc situé entre le haut de la zone imprimable et le bord supérieur du feuillet. Synonyme : blanc de tête.

mécanes

Famille de caractères qui ont un aspect très géométrique, provenant de l’époque industrielle du XIX^e siècle. Leur nom vient de « mécanique » (classification Vox-Atypi). Les mécanes sont les égyptiennes de la classification Thibaudeau.

O

oblique

Variante inclinée d’un caractère. Le caractère oblique a le même dessin que sa version droite, mais dont les lignes verticales ont été inclinées d’un angle vers la droite. Antonyme : romain (caractère droit).

œil

Partie imprimante en relief du caractère en plomb. — Partie du dessin d’une lettre bas de casse, sans sa hampe (ni ascendante ni descendante), e.g. « a », « e », « x ». La hauteur d’œil est la mesure de la dimension vertical de l’œil. On dit qu’un caractère a un « gros œil » lorsque la hauteur visuelle des bas-de-casses est proche de celle des capitales. — Pluriel : des œils.

orpheline

Mot seul ou ligne qui mesure moins du tiers de sa justification, se trouvant en haut d’une colonne ou d’une page. Cette composition inesthétique doit être évitée pour facilité la lecture.

P

page

Face recto ou verso d’un feuillet (édition). — Il existe plusieurs types de page : belle page, fausse page, page blanche, page de titre, page de chapitre, pages en regard, page-type, etc. (typographie).

PAO (DTP)

Sigle pour « publication assistée par ordinateur » qui est l’équivalant du terme anglais « Desktop Publishing » (DTP) qui signifie « édition de bureau ». Les sigles PAO et DTP désignent une technologie et une méthode informatique de mise en page et de création de maquette.

pavé

Composition d’un texte dont toutes les lignes sont justifiées, i.e. alignées verticalement à gauche et à droite. Un texte composé en pavé ne comporte ni alinéa ni ligne creuse (composition). — Article ou annonce publicitaire, encadré et mis en valeur, ayant une surface proche du carré (presse).

petite capitale

Lettre capitale dont la hauteur est légèrement plus grande que l’œil du caractère. E.g. petites capitales.

petit fond

Partie du feuillet située entre son bord intérieur (i.e. le pli central de la feuille de papier) et le bord intérieur de la justification ; c’est la marge intérieure. Synonyme : blanc de petit fond, blanc de couture.

pica

Unité de mesure typographique égale à 12 points (Pica). Le pica anglo-saxon mesure environ 4,218 mm.

pied-de-mouche

Signe « ¶ » utilisé à l’origine dans l’imprimerie pour attirer l’attention sur un point particulier. De nos jours, en informatique, il matérialise le retour à la ligne forcé.

pixel

Point de base pour l’affichage sur un écran informatique. Son nom vient du terme anglais « picture element ».

plein

Partie épaisse du dessin du caractère. Antonyme : délié.

point Didot

Unité de mesure typographique française (créée en 1775 par François Ambroise Didot) valant 0,375 9 mm. Son multiple de 12 est le « douze » ou le « cicéro ».

point métrique

Unité de mesure typographique française créée en 1790 lors de l’adoption du système métrique. Il vaut exactement 0,4 mm et est utilisé à l’Imprimerie nationale.

point Pica

Unité de mesure typographique anglo-saxonne égale au 1/72,27 du pouce anglo-saxon (inch). Un point (Pica) mesure 0,351 mm.

police

Assortiment complet d’une famille de caractères (constituée de lettres bas-de-casses, lettres capitales, chiffres et signes de ponctuation) dans un même style, un même corps et une même graisse.

PostScript

Langage informatique décrivant avec précision l’apparence du texte, des images bitmap et des graphiques sur une page à imprimer. De nos jours, des interpréteurs PostScript ont été intégrés dans de nombreux matériels tels que les imprimantes, photocomposeuses, flasheuses et chaînes de photogravure.

pouce (inch)

Unité de mesure anglo-saxonne égale à 25,4 mm.

R

réales

Famille de caractères dont le dessin est semblable aux caractères utilisés au XVIII^e siècle. Cette famille constitue une sorte de transition entre les garaldes et les didones, et dont le contraste entre les pleins et les déliés est encore plus marqué. Leurs graisses sont générées suivant un axe vertical (classification Vox-Atypi).

recto

Première face imprimée d’une feuille. — Première face d’un feuillet (impression). — Page de droite dans un livre, page impaire (édition). Antonyme : verso.

RIP

Sigle pour « Raster Image Processor » désignant l’interface qui convertit les données venant de l’ordinateur dans le langage de l’imprimante ou de la photocomposeuse.

romain

Caractère typographique droit. Antonyme : italique, oblique.

RVB (RGB)

Sigle pour les trois couleurs primaires additives (rouge, vert, bleu), utilisées pour reproduire les couleurs sur les écrans cathodiques et les écrans plats (e.g. ordinateurs, téléviseurs, etc.). En anglais : RGB (Red, Green, Blue).

S

sans serif

Terme anglais désignant les caractères typographiques « sans empattement », i.e. les antiques et les linéales.

scriptes

Famille de caractères dont la particularité est de lier les lettres d’un même mot entre elles, en imitant les écritures courantes à main levée ou cursives. La famille des scriptes regroupe les caractères calligraphiques et les « anglaises » (classification Vox-Atypi).

signe

Unité de comptage du texte : toutes les lettres, tous les chiffres, tous les éléments de ponctuation et tous les blancs sont comptés (composition).

sommaire

Description du contenu d’un livre en résumant chaque partie et chapitre. Seuls les numéros des parties et des chapitres peuvent apparaître, mais aucun folio ne figure dans le sommaire (édition). — Composition typographique dont la première ligne de chaque alinéa est en retrait de un à quatre cadratins vers la gauche, selon la largeur de la justification (composition).

spécimen

Catalogue publié par les imprimeries, présentant un échantillonnage de leurs caractères typographiques dans leurs casses et leurs différents corps. — Exemplaire d’un ouvrage distribué gratuitement par un éditeur et marqué « spécimen ».

T

talus

Espaces laissées en haut et en bas de l’œil du caractère (i.e. de sa partie imprimante) pour éviter que les lignes de texte se touchent. Ainsi, le corps du caractère typographique est égal à la somme de la hauteur d’œil et des talus de tête et de pied.

Thibaudeau, Francis

Typographe français (1860–1925). Il réalise une classification des caractères basée sur les caractéristiques des empattements des lettres. Cette classification qui porte son nom, comprend quatre familles de caractères : les antiques, les didots, les elzévirs et les égyptiennes.

tirage

Ensemble des exemplaires d’une impression. — Action d’imprimer sur une presse (impression).

typographie

Composition de textes à partir de caractères fondus en plomb, mobiles et réutilisables, appelés « types ». — Procédé d’impression de ces caractères en relief et encrés, sur des feuilles de papier. — Art de composer des textes et de les mettre en page, avec des caractères typographiques.

V

verso

Seconde face imprimée d’une feuille. — Seconde face d’un feuillet (impression). — Page de gauche dans un livre, page paire (édition). Antonyme : recto.

veuve

Première ligne d’un paragraphe, se trouvant en bas d’une colonne ou d’une page. Cette composition inesthétique doit être évitée pour faciliter la lecture.

Vox, Maximilien (1894–1974)

Typographe et journaliste français. En 1952, il fonda à Lurs-en-Provence les Rencontres internationales de Lure. En 1954, il créa une classification des caractères selon leurs caractéristiques techniques et artistiques, et selon leur origine historique. Cette classification sera adoptée par l’Association typographique internationale (Atypi) en 1962 et sera nommée « classification Vox-Atypi ».

Copyright © 2006 – Tous droits réservés.
Ce glossaire, extrait du livre « Règles typographiques et normes », David CARELLA, Vuibert, Paris, 2006, ISBN 2-7117-4851-0, est sous copyright. Pour toute reproduction, intégrale ou partielle, veuillez contacter l’auteur.